Vol de médicaments antipaludéens du publique

07.12.2015

This case study is related to:

Problèmes liés aux produits | Corruption

Des médicaments financés par le Fonds mondial ont été livrés à un pays bénéficiaire pour traiter gratuitement des patients atteints de paludisme dans les hôpitaux et les dispensaires publics. À leur arrivée dans le pays, ces antipaludéens ont été transportés dans un entrepôt public, où ils ont été stockés avant d’être distribués aux hôpitaux et aux dispensaires.

Une partie des médicaments stockés dans l’entrepôt a été volée pour être vendue au marché noir dans le pays et à l’étranger, et ce malgré la mention « Vente au détail interdite » figurant sur l’emballage.

Des patients souffrant de paludisme qui se rendaient dans des dispensaires publics pour chercher les médicaments gratuits auxquels ils avaient droit ont dû être refoulés faute de médicaments disponibles. Des vols et des détournements étaient à l’origine de ces ruptures de stock. Les patients ont été informés qu’ils devraient acheter les médicaments dans une pharmacie privée ou sur le marché. Ceux qui n’avaient pas les moyens de s’acheter au marché les médicaments volés ont dû repartir sans traitement. Les rares patients en mesure de s’offrir ces médicaments dans une pharmacie ou sur le marché ont acheté les mêmes médicaments qu’ils auraient dû recevoir gratuitement. Ces personnes risquaient également d’acheter des produits de qualité inférieure du fait de l’absence de contrôles des conditions de transport et de stockage. Dans certains cas, des patients ont acheté sans le savoir des médicaments contrefaits complètement inefficaces. Les médicaments détournés et achetés sur le marché portaient sur leur emballage la mention « Vente au détail interdite ».

Après avoir reçu le premier rapport du Secrétariat, le Bureau de l’Inspecteur général a commandé une étude de marché portant sur les pharmacies et autres vendeurs d’antipaludéens dans tout le pays, afin d’évaluer l’ampleur du vol et des détournements dans le stock de médicaments initialement livré au gouvernement. Par ailleurs, un inventaire a été effectué dans l’entrepôt public et les quantités sorties du stock ont été comparées aux quantités reçues par les établissements de santé publics. Les mesures de sécurité dans l’entrepôt ont été améliorées et les contrôles internes, des documents comptables notamment, ont été renforcés. Des contrôles inopinés de l’entrepôt ont également été mis en place.

Cette étude de case concerne les problèmes liés aux produits